Les projets de contribution carbone permettent à une entité émettant des gaz à effet de serre de financer des initiatives qui visent à éviter ou à séquestrer du CO2 ou d'autres gaz à effet de serre.
Le marché des crédits carbone est jeune et se développe très rapidement depuis sa création. Ainsi, la réglementation fixant le prix et déterminant la validité des crédits carbone évolue et varie régulièrement. Il est donc difficile d’identifier des projets fiables, qui auront l’impact déclaré sur le court terme et le long terme et à leur juste prix pour une tonne de CO2. Une entreprise devrait donc privilégier le financement de la réduction de ses propres émissions plutôt que de projets de contribution carbone.
Prix
Le prix d’une tonne de CO2 est déterminé par plusieurs facteurs dont :
Le type de projet. La nature et le coût des équipements nécessaires à sa mise en œuvre varie d’une catégorie de projet à l’autre (protection et restauration des forêts, infrastructure d’énergie renouvelable, etc.)
La localisation géographique du projet
L’impact positif du projet au-delà de son impact environnemental. Cet impact est souvent social. Par exemple, certains projets offrent de nombreux emplois dans des populations défavorisées.
Le fait que ces critères ne sont pas rigoureusement quantifiables explique les variations de prix d’une tonne de CO2 d’un projet à l’autre.
Critères
De manière générale, un projet de contribution carbone vérifie cinq critères essentiels :
La mesurabilité. En se basant sur les données scientifiques les plus récentes, les émissions évitées ou séquestrées doivent être mesurées et suivies régulièrement. De plus, la méthodologie utilisée doit être explicitée et transparente.
La vérifiabilité. Le projet doit être soumis à des audits indépendants de vérification de la réduction effective des émissions
L’additionnalité. Le projet n'aurait pas eu lieu sans le financement issu de la vente de crédits carbone. Le projet permet en effet de séquestrer ou d'éviter du CO2 (par rapport à un scénario de référence).
La pérennité. Les émissions évitées ou séquestrées doivent l’être sur le long terme.
L’unicité. Un crédit carbone ne doit être vendu qu’à un seul parti prenant pour éviter la double comptabilisation.
Certification
Pour éviter la surestimation des réductions d’émissions, de nombreuses certifications, comme le Label Bas Carbone, vérifient, entre autres, que le calcul des émissions réduites réalisé par les organismes proposant le projet est fiable et juste.
Les organismes certificateurs font également l’objet d’études pour garantir la fiabilité de leurs labels et la prise en compte du bien-être des populations dans les pays hôtes de projets de contribution.
Il est conseillé d’opter pour des projets certifiés par des partis tiers fiables (organismes publics, Ministère de la Transition, etc.) détaillant de manière transparente leurs critères et utilisant des méthodologies reconnues.