La méthodologie Greenly utilise des fichiers de facturation « coût et utilisation » pour obtenir des données physiques. L'étude est une étude basée sur les activités, qui suit la consommation d'électricité, la dépréciation du matériel informatique et les fuites de réfrigérants. Elle différencie même les émissions liées au calcul, au stockage des données et au transfert des données. Il s'agit donc d'une méthodologie rigoureuse et complète qui permet de mesurer au mieux ces émissions et de les comprendre afin de mieux les réduire. Elle constitue notamment le meilleur moyen d'obtenir une représentation des émissions du cloud par service et par pays.

Il permet également de représenter les pays dans lesquels les opérations cloud sont menées, ainsi que l'intensité carbone associée à l'électricité.

Les types d'émissions de GES des fournisseurs de services cloud comprennent :

Dans notre analyse du cloud, ces émissions sont réparties entre 4 familles de services différentes :

Utilisation de serveurs et de processeurs de calcul (= puissance de calcul) pour exécuter des applications, des sites web ou des processus.

La puissance de calcul consommée est mesurée en heures de vCPU, qui représentent l'utilisation d'une part d'un processeur pendant une heure. En principe, chaque type de CPU dispose d'un certain nombre de « cœurs » de CPU. S'ils ont 4 cœurs, ils sont théoriquement capables d'exécuter 4 calculs en même temps. Chaque cœur peut être divisé en deux « threads », un thread formant un vCPU.

Chaque heure de vCPU utilisée ne consomme pas la même énergie, selon le processeur qui la sous-tend. Pour estimer la consommation d'énergie, nous utilisons le TDP (puissance thermique nominale) et une charge de travail estimée à 40 % en moyenne. Notez que la consommation électrique d'un processeur est élevée même lorsqu'il est inactif, il est donc préférable de faire fonctionner un processeur à 100 % de sa capacité plutôt que deux processeurs à 50 %.

Nous calculons également l'impact de l'amortissement des serveurs à partir des données du R740 LCA et du nombre de vCPU utilisés par le service acheté par rapport au nombre total de vCPU disponibles.

Enfin, nous calculons l'impact des fuites de gaz réfrigérant à l'aide d'un indicateur basé sur la consommation d'électricité et d'une étude de l'ADEME x ARCEP sur les centres de données européens.

Le stockage est mesuré en Go.mois. Ainsi, 1 Go stocké pendant un an équivaut à 12 Go.mois.

Pour calculer l'impact du stockage lié à l'électricité et à l'amortissement, nous nous basons sur des études universitaires, ainsi que sur l'ACV Dell R740 pour l'impact des disques de stockage, en comparant la consommation électrique d'un serveur avec ou sans disques de stockage afin d'estimer la consommation électrique par Go stocké. On estime qu'un ratio de 25 % d'espace de stockage inutilisé permet de répondre à l'augmentation de la demande.

Les fournisseurs de cloud proposent différents types de stockage, avec plus ou moins de disponibilité. Afin de tenir compte de l'impact moindre du « stockage froid » par rapport au stockage classique, Greenly utilise un proxy basé sur le coût d'un Go stocké pour chaque SKU. La première étape consiste à calculer le coût du stockage A pour une solution de stockage classique. Ensuite, nous le comparons au coût B de chaque SKU de stockage froid. Nos facteurs de conversion sont ensuite multipliés par le ratio (B/A), l'hypothèse étant que le coût d'un service est presque une fonction linéaire de la consommation électrique.

Le transfert de données est mesuré en Go et représente la quantité de données transférées soit entre le centre de données du client et ses utilisateurs, soit en interne entre différents sites et serveurs (pour dupliquer des données, par exemple).

Nous distinguons 3 types de transfert de données :

Pour calculer la consommation électrique du réseau pour chaque type de transfert de données, nous nous basons sur un rapport de l'ARCEP, qui indique la consommation d'énergie pour :

Pour le boîtier, cette consommation électrique est ensuite comparée à la quantité de données transférées, ce qui nous donne une quantité de kWh/Go transférés sur le réseau pour chacune de ces 3 catégories, qui sont ensuite additionnées pour arriver à 0,0695 kWh/Go

Pour tous les services que nous ne pouvons pas classer dans les trois premières catégories (surveillance, assistance, sécurité, journaux, adresses IP, etc.), nous utilisons cette catégorie qui est évaluée selon une approche basée sur les dépenses, en appliquant le ratio monétaire calculé dans les trois premières catégories.